La part des importations représente 86 % de l’énergie primaire consommée en 2019, la production locale 14 %. L’uranium enrichi et les produits pétroliers raffinés équivalent, à eux seuls, à plus de 73 % des ressources primaires d’énergie consommées sur le territoire régional. Les autres énergies importées sont le gaz naturel, le charbon et les biocarburants (incorporés dans les produits pétroliers routiers). Les échanges interrégionaux de bois-énergie sont excédentaires.
La production d’électricité, issue des deux centrales nucléaires du Blayais (Gironde) et de Civaux (Vienne), ainsi que des installations de production d’électricité renouvelable, permet de satisfaire les besoins électriques des consommateurs de la région et d’en exporter une partie [1]. Le rendement de production des centrales nucléaires entraîne des pertes d’énergie primaire importantes sous forme de chaleur non récupérée. Le pétrole brut issu des forages aquitains et le biocarburant produit sont eux aussi exportés vers les raffineries françaises (hors région).
[1] La région est exportatrice nette d’électricité (entre 5 et 14 TWh par an entre 2013 et 2019) au pas annuel. Ce pas annuel net masque l’importance du réseau électrique qui permet à tout territoire d’échanger avec ses voisins en temps réel en fonction de la production disponible et de la consommation appelée. En effet, si l’on analyse les flux à des mailles plus fines, on obtient des résultats plus contrastés qui montrent que la région est également importatrice pendant environ ¼ du temps. Si la production régionale permet effectivement d’exporter une grande partie de l’électricité produite vers les régions voisines, la demande des consommateurs n’étant pas systématiquement synchrone avec la production régionale, la sécurité d’alimentation électrique régionale dépend des régions limitrophes voire plus lointaines ou de pays européens pour 25% du temps.