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 Le calcul de la dépense énergétique régionale permet de mesurer le poids des dépenses des secteurs liées à leur consommation d’énergie, que ce soit pour les besoins personnels des ménages ou pour les activités économiques. Cette dépense énergétique est estimée en croisant les données de consommations énergétiques avec les prix des énergies, en tenant compte du secteur considéré et des usages de l’énergie. Les abonnements sont pris en compte pour les consommations d’électricité et de gaz naturel. Le transit international de marchandises est comptabilisé dans le calcul de la facture.

Chargement de Répartition de la dépense énergétique par secteur et par énergie...

 

 En 2021, la dépense énergétique régionale est en augmentation de 20 % par rapport à 2020 et s’élève à 18,1 milliards d’euros. La dépense énergétique régionale en 2021 est semblable à celle connue en 2019, avant le contexte covid, en augmentation de 2% par rapport à 2019. Le secteur du transport et du bâtiment (résidentiel et tertiaire) supportent respectivement 28 % et 11 % de la dépense, loin devant l’industrie (8 %) ou l’agriculture, la forêt et la pêche (3 %). La part des abonnements pèse fortement dans la dépense du secteur du bâtiment, très gros consommateur d’électricité et de gaz naturel. Le poids du secteur du transport s’explique notamment par le prix des carburants, énergie la plus chère au kWh consommé.
La dépense énergétique régionale, essentiellement pétrolière et électrique, correspond aux usages carburants et chauffage des ménages. Les autres types d’énergies n’influencent que de façon marginale sur cette dépense énergétique, du fait de leurs niveaux de prix et de consommation nettement inférieurs.

Chargement de Evolution de la dépense énergétique par secteur et par énergie...

 L’évolution de la dépense énergétique régionale sur les quinze dernières années est marquée par une croissance soutenue de 2005 à 2008. Après la chute brutale en 2009, elle a repris sa forte progression pour atteindre un record en 2012, avec une estimation à 17,7 milliards d’euros, puis a diminué sur les années 2014 et 2015, s'est stabilisée en 2016 avant de repartir à la hausse en 2017 puis en 2018, tirée par l'augmentation du prix des produits pétroliers. Le record de 2012 est dépassé en 2018, en 2019, puis en 2021 avec une estimation à 18,1 milliards d'euros. Etant donné le contexte tarifaire du prix des énergies de 2022, la dépense énergétique régionale devrait dépasser les 19 milliards d'euros pour cette dernière année.

Analyse par secteur Les secteurs les plus touchés par la hausse de leur dépense énergétique sont ceux ayant le plus recours au gaz naturel et à l’électricité, comme les secteurs résidentiel et tertiaire. Dans le tertiaire, où les consommations d’électricité sont encore très importantes, la dépense énergétique a augmenté de 14 % sur les 16 dernières années. Dans le secteur résidentiel, la hausse est de 56 %. L’agriculture a également connu une augmentation de sa dépense énergétique entre 2005 et 2021 (42 %). Le secteur du transport présente une augmentation de 31% sur cette période, il s'agit du secteur sur lequel les évolutions annuelles sont les plus marquées, essentiellement du fait de la forte volatilité du prix des carburants à la pompe. Seul le secteur de l’industrie a vu sa dépense énergétique diminuer (-15 % par rapport à 2005), en lien avec les baisses de consommation d'énergie finale.

Analyse par énergie Sur la période 2005-2021, les énergies fossiles ont connu une volatilité des prix importante, comme le montre la chute des cours en 2009, les pics de 2012, 2018, 2019 et 2021. Cette importante hausse des prix sur ces périodes de pics a été accompagnée d’une diminution de la consommation de produits pétroliers, notamment dans l’industrie et le bâtiment. Le tarif de l’électricité (avec abonnement), épargnée par la hausse générale du début du XXIe siècle, a néanmoins fortement progressé depuis 2011 pour atteindre une hausse de plus de 60 % sur ces 10 dernières années. Pour le gaz naturel, la dépense énergétique entre 2005 et 2021 est stable, malgré la baisse de consommation de cette énergie.