Le léger recul de la consommation énergétique à climat réél observé depuis 2005 est une tendance globale marquée par une évolution « en dents de scie » sur les dernières années. En 2009, la baisse de la consommation est directement liée à celle observée sur le secteur industriel, due au repli économique. En 2010, 2011 et 2014, ce sont les conditions climatiques qui ont eu pour effet de tirer à la hausse, puis à la baisse, la consommation énergétique régionale. Il s’avère, en effet, que 2010 se place parmi les années les plus froides depuis 1975, tandis que 2011 et 2014 figurent parmi les années les plus chaudes depuis le début du XXIe siècle. Sur les 2 dernières années, les douceurs hivernales ont nettement réduit les besoins de chauffage dans les bâtiments, ce qui explique la majeure partie de la diminution de la consommation énergétique depuis 2016.
Analyse par secteur : une baisse généralisée, à l’exception du tertiaire et du transport de marchandises
À climat réel, la tendance observée sur la consommation régionale entre 2005 et 2018 cache un bilan plus contrasté entre les différents secteurs : les consommations énergétiques associées aux transport de marchandises ont augmenté depuis 2005, conséquence de la hausse du trafic de poids-lourds, tandis que celles du secteur tertiaire sont globalement stables. Tous les autres secteurs voient leurs consommations énergétiques diminuer, le secteur industriel étant celui pour lequel cette baisse est la plus marquée (baisse de l’activité industrielle, efficacité énergétique), et ce malgré le rebond observé en 2016.
Analyse par énergie : une baisse des énergies fossiles, une hausse de l’électricité et des énergies renouvelables thermiques
Le mix énergétique pour satisfaire les besoins de la consommation régionale s’est diversifié depuis 2005 : il est toujours dominé par les produits pétroliers, mais le poids de cette énergie dans le mix énergétique en 2018 est en recul de 6 points par rapport à 2005. Le poids du gaz dans le mix énergétique recule également, de 3 points sur les 13 dernières années, et de façon significative dans l’industrie et le résidentiel. Inversement, l’électricité et les énergies renouvelables thermiques progressent (+ 2 points et + 6 points), notamment dans le résidentiel et le tertiaire. Le bois-énergie bénéficie d’un intérêt globalement constant de la part des particuliers, et plutôt croissant de la part des secteurs de l’industrie et du tertiaire (installations automatiques au bois déchiqueté et au bois granulé). La part des biocarburants et des autres énergies augmente sensiblement du fait de la hausse des taux d’incorporation dans les produits pétroliers et du développement des réseaux de chaleur.
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